Les bébés mieux protégés depuis le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires
98,6% des enfants nés entre janvier et mai 2018 étaient couverts par le vaccin hexavalent à sept mois. Ce pourcentage était de 93,1% avant l'extension de l'obligation.
L’importance de la vaccination semble de mieux en mieux comprise par les Français. C’est du moins le constat que dresse le gouvernement, depuis le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires pour les enfants nés après janvier 2018 : 98,6% des bébés concernés étaient en effet couverts par le vaccin hexavalent (qui protège contre six maladies, dont le tétanos et l'hépatite B) à l'âge de sept mois. Ce pourcentage était de 93,1% avant l'extension de l'obligation vaccinale. Le gouvernement a dévoilé ces nouveaux chiffres à l'occasion d'un comité interministériel sur la santé le 25 mars.
"Une meilleure protection contre les maladies infantiles"
Avant le 1er janvier 2018, seuls les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite étaient obligatoires. Depuis, il en va de même pour l’hexavalent [1] (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus influenzae de type B et hépatite B), le vaccin contre le pneumocoque [2], ainsi que celui contre les infections à méningocoque C [3] et la rougeole, les oreillons et la rubéole [4].
La couverture vaccinale des bébés contre les infections à méningocoque C est, elle aussi, bien meilleure : elle est aujourd’hui estimée à 75,7%, alors qu'elle n'était que de 39,3% pour la même période en 2017. Ces résultats permettent, selon le gouvernement, "une meilleure protection contre les maladies infantiles". La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait déjà fait état d'une amélioration de la proportion de nourrissons vaccinés le 13 mars, affirmant que la couverture "augmente aussi pour les enfants qui sont nés avant l'obligation".
Autre bonne nouvelle : les vaccins contre le papillomavirus et la grippe, pourtant non concernés par l’obligation, se sont également généralisés, d’après Agnès Buzyn.
Le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires avait été voté dans le cadre du budget 2018 de la Sécurité sociale, dans un contexte de défiance d'une partie de la population envers les vaccins et de recrudescence de certaines maladies qu’on pensait éradiquées, comme la rougeole.
[1] Il est pratiqué à 2 mois, puis à 4 et 11 mois.
[2] Il est pratiqué à 2 mois, puis à 4 et 11 mois.
[3] Il est pratiqué à 5 et 12 mois.
[4] Il est pratiqué à 12 mois puis entre 16 et 18 mois