Vaccin contre la grippe : 60% des pharmaciens en rupture de stock
C’est la ruée dans les pharmacies. Cette année, dans le contexte de crise sanitaire, les Français ont décidé massivement de se vacciner contre la grippe.
En une semaine, plus de 5 millions de vaccins, soit la moitié de ceux délivrés en 2019 ont été écoulés. Conséquence : c’est déjà la pénurie dans les pharmacies. 60% des pharmaciens sont en rupture de stock.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine, a répondu à nos questions.
Quel est le profil des personnes qui se rendent en pharmacie pour bénéficier du vaccin contre la grippe ?
Ce sont les patients qui sont fragiles, ceux qui ont un bon de prise en charge, les personnes âgées, les malades chroniques qui sont venus se faire vacciner. Ça c’était important, c’était le message. Prioriser cette population. Ca été respecté.
Visiblement la campagne de vaccination est un succès. C’est une bonne nouvelle ?
C’est une excellente nouvelle ! Les Français retrouvent les vertus de la prévention. Les messages de santé publique sont en train de passer et c’est bon signe pour cet hiver, pour éviter que les virus de la grippe et de la Covid-19 coexistent. Ca donne de l’espoir pour l’arrivée d’un prochain vaccin contre la Covid-19. Je crois que les Français vont se vacciner et c’est vraiment une bonne chose.
Comment expliquer cette pénurie de vaccin contre la grippe ?
Nous sommes en difficulté parce que les laboratoires, contrairement aux années précédentes, nous livrent en plusieurs fois. Ils espacent donc les livraisons alors qu’auparavant nous recevions l'intégralité des commandes avant même le début de la campagne. Là, on a demandé aux laboratoires d’accélérer la seconde et la troisième livraison, ce qui semble leur poser un problème. Je ne comprends toujours pas pourquoi.
Y aura-t-il assez de vaccins pour tout le monde cette année ?
L’engagement pris par les laboratoires, c’est 2 millions de vaccins supplémentaires. L’Etat a mobilisé ses efforts pour rapatrier 2 millions de doses supplémentaires en décembre. Si les promesses des laboratoires et du Ministère de la Santé, qui achète ces vaccins sur le marché européen, sont tenues, nous pourrons vacciner tout le monde. Si les promesses ne sont pas tenues, ce sera très compliqué.