Giulia Foïs : “J’ai eu le bon viol”
Journaliste, Giulia Foïs vient de publier « Je suis une sur deux », un livre dans lequel elle raconte le viol qu’elle a subi à l’âge de vingt ans. Elle explique comment elle a surmonté ce traumatisme.
« Le bon viol »
Giulia Foïs est journaliste sur France Inter où elle anime tous les vendredis l’émission « Pas son genre ». Elle vient de publier un livre choc intitulé « Je suis une sur deux » (Flammarion). Elle y raconte le viol qu’elle a subi à l’âge de vingt ans par un inconnu dans un parking et le procès qui a suivi. Elle explique dans l'émission Le magazine de la santé où elle était invitée le mercedi 4 mars 2020, pourquoi elle considère qu'elle a eu “le bon viol”, de quelle manière la réaction de son entourage l’a sauvée et à quel point l’acquittement du violeur a été un deuxième traumatisme.
"Le bon viol"
« Face à une victime qui dit : ” j’ai été violée ”, le premier réflexe est de la mettre en accusation. Dans un cas comme le mien, ces réflexes ne tiennent pas puisque j’étais en pantalon. Ce viol correspond à l’idée qu’on s’en fait : dans un endroit isolé, la nuit, perpétré par un inconnu, sous la menace d’une arme.»
Le rôle de l’entourage
« Le viol ça vous tue de l’intérieur. Si vous voulez avoir une chance de recommencer à marcher, à vivre et à aimer, il faut avoir un entourage qui, avant toute chose, vous croit, vous entende, n’ait pas peur de ce que vous avez à dire.»
L’acquittement du violeur : un traumatisme supplémentaire
« Avec l’acquittement du violeur, on vous nie, on ne vous entend pas, on vous marche dessus une deuxième fois.»
« Je suis une sur deux », Giulia Foïs, ed. Flammarion.