Inceste : "On prend la parole pour protéger les enfants de demain"
Depuis des semaines, la parole sur le tabou de l'inceste se libère. Le gouvernement a annoncé des mesures pour mieux punir ces actes.
C’était un sujet tabou, mais depuis quelques semaines il déferle sur la place publique. Hier, Coline Berry s’est exprimée pour la première fois sur l’inceste, elle accuse son père, l’acteur Richard Berry. Quelques heures plus tôt, sur France Inter, Audrey Pulvar prenait la parole pour exprimer son soutien à ses cousines, qui accusent son père, Marc Pulvar, de pédocriminalité.
Depuis la sortie du livre de Camille Kouchner, La Familia Grande, qui a révélé l’affaire Duhamel, la parole sur l’inceste se libère. Arnaud Gallais, co-fondateur du collectif "Prévenir et Protéger", s'est lui aussi exprimé sur le double inceste qu'il a subi étant enfant.
2 à 3 enfants victimes d'incestes par classe
"La déferlante avec le #metooinceste est très importante, mais ça fait réellement une trentaine d'année que les victimes parlent, la première c'était à la télé, Eva Thomas", rappelle-t-il.
Face à des "chiffres effarants", puisque 2 à 3 enfants par classe seraient victimes d'inceste, "on prend la parole pour protéger les enfants d'aujourd'hui et de demain".
Le garde des Sceaux Éric Dupont-Moretti a annoncé que tout acte de pénétration commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans serait automatiquement considéré comme un viol. En cas d’inceste, ce seuil passerait à 18 ans. Des annonces qui correspondent aux demandes des associations: " On trouve que les mesures annoncées vont dans le bon sens", concède Arnaud Gallais, "mais on attend de voir comment ça se traduira en texte."