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Contraception : il n'y a pas que la pilule

Anneau, implant, patch, diaphragme, spermicides, dispositif intra-utérin ou stérilet... En matière de contraception, le choix n'est pas limité à la pilule ! Quelle méthode choisir ? Existe-t-il des contre-indications ? Ces moyens de contraception sont-ils toujours efficaces ?

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Qu'est-ce que la contraception ?

Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes décrivent les différents moyens de contraception.

Pilule, stérilet, implant, anneau ou encore patch... Les moyens de contraception sont aujourd'hui nombreux, efficaces et adaptés aux différents modes de vie. Pourtant, la pilule reste le contraceptif le plus répandu en France avec près de 40% d'utilisatrices, soit un peu moins qu'en 2010. En cause : la polémique sur les pilules de troisième et quatrième génération qui a poussé certaines femmes à opter pour une autre méthode. Le stérilet, par exemple, connaît un regain d'intérêt.

Comment fonctionnent les contraceptifs ? Le cycle menstruel dure en moyenne 28 jours. Au cours des treize premiers jours, plusieurs ovocytes se développent dans l'ovaire, et de l'oestrogène est produit. Au quatorzième jour, l'ovocyte le plus développé est expulsé pour aller vers l'utérus. De la progestérone est alors libérée en grande quantité. Ces hormones sexuelles préparent progressivement la muqueuse utérine et l'épaississent pour que l'ovule puisse y faire son nid en cas de fécondation.

La plupart du temps, il n'y a pas de fécondation. L'ovaire arrête de produire les hormones et cette chute hormonale provoque la destruction d'une partie de la muqueuse utérine, d'où les règles. C'est sur la connaissance de cette physiologie de l'appareil génital féminin que les différentes méthodes de contraception ont été mises au point. Les pilules apportent à l'organisme une dose d'hormones sexuelles et mettent les ovaires en mode "veille", pour empêcher l'ovulation. La ligature des trompes empêche la rencontre du spermatozoïde et de l'ovocyte, c'est aussi le cas du stérilet.

Contraception : que choisir ?

Anneau, patch, implant ou même injection… connaissez-vous tous les moyens de contraception ?

On peut s'informer chez le médecin bien sûr, mais aussi dans les centres de planning familial, chez le pharmacien, ou bien encore au Centre Régional d'Information et de Prévention du Sida (CRIPS).

Des animateurs sont à la disposition des jeunes et des moins jeunes pour répondre à toutes leurs questions sur leur santé. La contraception est évidemment un des sujets les plus évoqués.

Il existe sept centres de ce type en France, dont un à Paris, au rez-de-chaussée de la Tour Montparnasse.

Stérilet : pas de risques pour les nullipares

Le stérilet ou dispositif intra-utérin n'est pas réservé qu'aux femmes ayant déjà eu des enfants.

Moyen de contraception le plus utilisé dans le monde sauf en France où il est sous-utilisé, le stérilet intéresse de plus en plus de femmes. Il concerne en effet deux millions de patientes contre six millions pour la pilule. Pour beaucoup, le stérilet représente une alternative à la pilule.

Aussi appelé Dispositif Intra-Utérin (DIU), il présente de nombreux avantages. Mais victime d'dées reçues, de nombreux gynécologues refusent encore sa pose chez les femmes qui n'ont pas encore eu d'enfant, dites nullipares. Elles sont pourtant de plus en plus nombreuses à se tourner vers ce moyen de contraception.

Le choix de la contraception naturelle

Marianne et Gustavio ont choisi d'utiliser la méthode sympto-thermique qui allie plusieurs paramètres d'observation.

Méthode Billings, courbe de température ou encore abstinence pendant les jours féconds, certaines femmes se détournent des méthodes de contraception classiques, qui comportent des hormones comme la pilule, pour s'orienter vers une contraception dite "naturelle".

La contraception naturelle n'impose aucune prise d'hormone. Elle se base sur l'observation de plusieurs symptômes du cycle de la femme : température, glaire cervicale, autopalpation du col de l'utérus, longueur des cycles… Mais si l'efficacité théorique des méthodes naturelles est reconnue par l'Organisation mondiale de la santé, dans la pratique leur complexité les rend moins fiable.

L'implant contraceptif

La pose d'un implant contraceptif

NOTA BENE : la commercialisation de l'implant Essure a été suspendue en setembre 2017 par le laboratoire devant les nombreuses plaintes de patientes (en raison d'effets indésirables graves).

Si vous êtes tête en l'air, vous trouvez peut-être la prise de pilule contraignante, il suffit en effet d'un oubli pour tomber enceinte… c'est la raison pour laquelle de nombreuses femmes optent pour l'implant contraceptif. L'implant contraceptif est un moyen de contraception mal connu et moins utilisé. Avantage : il reste en place dans le bras et diffuse une hormone en continu.

L'implant contraceptif libère régulièrement une hormone qui bloque l'ovulation. Il entraîne en plus une modification de la glaire cervicale qui devient plus épaisse et qui du coup gêne l'avancée des spermatozoïdes.

Le gynécologue utilise un pistolet d'injection à usage unique pour poser l'implant contraceptif. L'implant contraceptif est placé sous le derme pour être facilement accessible et il agit en continu pour bloquer l'ovulation. Cette méthode de contraception fait partie des contraceptifs à longue durée d'action. Elle agit pendant trois ans et en cas de désir de grossesse, l'implant peut être retiré à la demande de la patiente. Dans ce cas, la fertilité revient spontanément dans le mois qui suit le retrait de l'implant.

La patiente reçoit un certificat pour garder en mémoire la date de sa pose d'implant. L'implant contraceptif est efficace à plus de 99%.

La contraception définitive

Un ressort pour boucher les trompes

Certaines femmes qui n'envisagent pas de nouvelle grossesse, optent pour la contraception définitive, aussi appelée stérilisation. Cette intervention ne dure que quelques minutes et ne nécessite pas d'anesthésie.

La stérilisation à visée contraceptive est une méthode qui permet une contraception non hormonale qui sera définitive et donc irréversible. C'est la raison pour laquelle la stérilisation tubaire doit être une décision mûrement réfléchie. Rapide et très peu médicalisée, c'est aussi une façon pour les gynécologues de ne pas culpabiliser les femmes qui ne désirent plus avoir d'enfants.

L'intervention se fait par hystéroscopie, c'est-à-dire en introduisant une mini caméra dans l'utérus. Le but est de remonter dans le conduit vaginal pour poser un implant dans chaque trompe.

Après l'intervention, les patientes doivent prendre une contraception pendant quelques mois le temps que les trompes se referment et que le risque de grossesse soit nul.

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