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300 dignitaires religieux appellent à interdire les "thérapies de conversion"

Dans une déclaration commune, 300 dignitaires de multiples religions s’érigent contre les thérapies de conversion. Pratiquées au nom de la foi, elles prétendent transformer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Marc Bruxelle

En finir avec les thérapies de conversion. Plus de 300 dignitaires religieux de 35 pays ont appelé le 16 décembre à interdire ces pratiques qui prétendent transformer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne, souvent réalisées au nom de la foi.
Leur déclaration commune est publiée par la fondation britannique Ozanne, à l'occasion d'une conférence organisée à Londres.

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"Pratiques néfastes"

Parmi ses signataires initiaux figurent des représentants anglicans, musulmans, juifs, bouddhistes et sikhs notamment, dont l'ancien archevêque sud-africain Desmond Tutu, prix Nobel de la paix et compagnon de lutte de Nelson Mandela.

"Nous demandons à ce que tout le possible soit fait pour mettre fin aux pratiques appelées communément « thérapie de conversion » et qui visent à changer, supprimer ou effacer l’orientation sexuelle d'une personne, de son identité de genre ou de son expression de genre, et nous demandons que ces pratiques néfastes soient interdites", écrivent-ils.

Presque partout dans le monde

La thérapie de conversion, parfois appelée thérapie réparatrice, est largement considérée comme pseudo-scientifique, inefficace et dangereuse par les experts.

Si la pratique a été documentée aux États-Unis, où elle aurait concerné des centaines de milliers de personnes, elle existe "presque partout dans le monde", selon un rapport publié l'année dernière par OutRight Action International, une organisation de défense des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexe) basée à New York.

Interdites dans quatre pays seulement

"La religion est la raison la plus fréquemment citée", relève ce rapport, qui précise qu'à la mi-2019, seuls quatre pays avait interdit ces thérapies : le Brésil, l’Équateur, Malte et Taïwan.

Elles sont cependant bannies à l'échelle régionale dans certains pays et des projets existent pour les pénaliser. C’est notamment le cas en France, où une proposition de loi visant à interdire définitivement ces thérapies a été déposée en juin dernier. Elle devrait à terme figurer dans le projet de loi sur les séparatismes religieux qui a été déposé au Parlement le 9 décembre dernier.

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