Sixième vague, variant BA.2… Les scénarios épidémiques envisagés par l’Institut Pasteur
Dans un rapport publié ce jeudi, l’Institut Pasteur prédit les différentes issues possibles de l’épidémie de Covid-19 en France. Quels seront les impacts des mesures d’allègement prises sur le territoire à compter du 14 mars ? On fait le point.
La France s’apprête à voir une large partie des contraintes sanitaires levées. Dès le lundi 14 mars, fini le masque obligatoire en intérieur et la nécessité de présenter un pass vaccinal dans certains lieux. Mais gare aux relâchements des mesures d’hygiène, prévient l'Institut Pasteur dans un nouveau rapport publié jeudi 10 mars.
Un pic plus faible que la cinquième vague
Avec la fin des mesures de restrictions, l’Institut Pasteur prévoit que les Français augmenteront leurs contacts, multipliant ainsi les risques de circulation du Covid-19 en cas de contamination. Pour autant, quel que soit l’ampleur du relâchement des gestes barrières, les chercheurs de l’Institut envisagent un pic de contamination moindre que lors de la cinquième vague, en janvier dernier.
La France comptait alors près de 300 000 contaminations quotidiennes. Selon les modélisations de l’Institut Pasteur, la France pourrait enregistrer près de 170 000 cas par jour, dans le pire des scénarios. Des prévisions qui confirment que l’immunité acquise grâce au variant Omicron, ainsi que la vaccination, permettent bien de ralentir l’épidémie.
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Une sixième vague juste avant avril ?
Dans l’hypothèse d’une sixième vague de Covid-19, cette dernière devrait arriver rapidement, avant de baisser avant le mois d’avril, précise le centre de recherche. Le sous-variant BA.2 d’Omicron, plus contagieux et désormais majoritaire en France, ne devrait pas non plus faire exploser le nombre de cas sur le territoire, selon les données prévisionnelles.
Pour autant, l’Institut Pasteur rappelle, en préambule de son rapport, que la propagation du virus reste difficile à anticiper. "Ces scénarios sont faits sur la base de données incomplètes et d'hypothèses incertaines", avertit l’institut. "La dynamique de l’épidémie peut changer rapidement."