Son don de sang est refusé, elle découvre qu'elle souffre d'un cancer colorectal
La jeune femme a témoigné n'avoir ressenti aucun des "symptômes habituels" du cancer qui lui a été diagnostiqué. Les médecins ont pourtant découvert une tumeur de 50 mm au niveau de son côlon.
Donner son sang peut généralement sauver la vie du receveur. Il est plus rare que cet acte de générosité soit bénéfique... au donneur ! C'est pourtant ce qui est arrivé à Laura, une jeune mère de famille britannique, qui aurait pu ne jamais apprendre qu'elle souffrait d'un cancer du côlon, si elle ne s'était pas déplacée pour donner son sang, comme le relate le journal britannique Daily Record.
Sur son compte TikTok, Laura partage les étapes de son parcours de soins. "J’avais pris rendez-vous pour donner mon sang mais je l’avais annulé plusieurs fois, par manque de temps. Heureusement, le service du sang m'a rappelé et a insisté pour que je vienne faire un don", explique-t-elle.
Un taux de fer dans le sang suspect...
Mais, lors du prélèvement, une surprise l’attend : les résultats de l’entretien pré-don révèlent une carence en fer importante. Son don de sang est donc temporairement refusé et Laura est redirigée vers son médecin traitant. Après plusieurs examens, une anémie est finalement diagnostiquée à la mère de famille. Elle commence donc un traitement à base de compléments alimentaires pour rééquilibrer son taux de fer et combler la carence en acide folique.
Mais son médecin va plus loin et prescrit un test immunochimique fécal, aussi appelé test FIT. En France, ce test fait partie intégrante du processus de dépistage du cancer colorectal, explique la plateforme de l'Assurance maladie Ameli.fr : il est possible de le réaliser simplement chez soi en prélevant un échantillon de selles et en l'envoyant au laboratoire pour rechercher la présence de sang dans les selles.
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... qui s'avère être un signe de cancer
Si le test est positif, une coloscopie est réalisée pour déterminer l'origine des saignements. Dans le cas de Laura, cette coloscopie a révélé la présence d'une tumeur de 50 mm. Verdict : cancer colorectal de stade 2. Ce qui interpelle le plus Laura, c’est l’absence totale de signes annonciateurs. "Je n’avais aucun des symptômes classiques. Pas de sang visible dans les selles, pas de troubles digestifs particuliers. Juste une fatigue que je mettais sur le compte de mon quotidien de maman active", témoigne-t-elle.
Heureusement, la tumeur n’a pas encore touché les ganglions lymphatiques ni d’autres organes, ce qui rend le traitement plus simple : une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur et une chimiothérapie. Laura s’engage désormais dans une campagne de sensibilisation à destination des jeunes et des autorités de santé britanniques. Elle souhaite notamment que l’âge minimal pour bénéficier du dépistage systématique du cancer colorectal soit revu à la baisse. En France, ce dépistage gratuit concerne actuellement les personnes âgées de 50 à 74 ans, bien qu'il progresse de plus en plus chez les moins de 50 ans.
Cancer colorectal : quand faut-il s'inquiéter ?
Les symptômes annonciateurs des cancers du côlon ou du rectum restent les mêmes, peu importe l'âge. Ce sont des symptômes peu spécifiques, tels que du sang dans les selles (sang rouge ou selles noires), des troubles du transit intestinal (constipation, diarrhée qui ne passe pas, nausées et vomissements...), une importante perte de poids inexpliquée, des douleurs abdominales, une grande fatigue ou une anémie.
Diagnostiqué tôt, le cancer colorectal se soigne bien. "Les chances de guérison sont meilleures si le cancer est découvert à un stade précoce", souligne Santé publique France. En l'absence de dépistage systématique avant 50 ans, ces symptômes inhabituels doivent conduire à consulter un professionnel de santé. Le médecin pourra alors prescrire un examen de dépistage.