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Son "petit bleu" sur le pénis était en fait un cancer, il doit se faire amputer

Ce Britannique de 55 ans a décidé de partager son histoire pour sensibiliser aux symptômes méconnus du cancer du pénis et à l’importance du dépistage.

Mathis Thomas
Rédigé le
Dépister les cancers permet de les prendre en charge plus tôt et de mieux les soigner  —  Allo Docteurs - Newen Digital

Quand un "simple bleu" se transforme en véritable cauchemar. Shaun Evans, un Britannique de 55 ans, originaire de la ville de Wolverhampton, a découvert, à ses dépens, un symptôme du cancer du pénis qui lui était alors inconnu : la formation d’une légère ecchymose à la base de son sexe. 

Un écoulement de sang qui inquiète

Dans un témoignage recueilli par le Daily Mail, l’homme explique qu’il avait initialement totalement négligé ce bleu, pensant qu’il s’agissait des conséquences d’un mauvais coup reçu sans qu’il ne s’en rende compte. Il commence toutefois à s’inquiéter lorsqu’il remarque, en prenant sa douche, que du sang provient d’un bouton qui venait de se former sur le bleu.  

"J'avais une douleur. C'était comme un mauvais bleu", se souvient-il. "Je prenais une douche lorsque j’ai remarqué un peu de sang dilué. Cela venait de mon pénis." Shaun Evans décide donc de consulter son médecin traitant, qui le suit depuis une crise cardiaque survenue quelques mois plus tôt. Le praticien l’oriente alors vers un spécialiste afin de réaliser une biopsie.  

Le diagnostic tombe quelques mois après l’apparition des premiers symptômes : le quinquagénaire souffre d’un cancer du pénis et doit impérativement se faire amputer de la verge. Face à l’aggravation de l’état de santé de leur patient, les médecins décident de l’opérer en urgence à la fin de l’année 2022.  

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Un cancer rare et encore tabou

Après cinq heures d’opération, les chirurgiens parviennent finalement à retirer toutes les cellules cancéreuses autour de son sexe. Shaun Evans se dit malgré tout soulagé de n’avoir pas subi de complications liées à son cancer. Depuis l’opération, il explique avoir retrouvé son indépendance mais qu’il doit désormais s’habituer à ne pouvoir uriner qu’en position assise, car les médecins ont réarrangé la position de son urètre suite à l’opération.  

En partageant son histoire, le Britannique espère sensibiliser aux symptômes du cancer du pénis. Bien que rare, ce cancer est extrêmement agressif et surtout encore tabou. Il appelle à consulter ou à parler à son médecin traitant dès l’apparition des potentiels premiers signes de cancer.  

Quels sont les symptômes du cancer du pénis ?

Le cancer de la verge est plutôt rare : il touche environ 500 nouvelles personnes par an en France, indique l’Institut national du cancer dans une note publiée en 2018. "Les cancers du pénis sont généralement des cancers de la peau", précise le Manuel MSD. "Le cancer de la peau peut se présenter n’importe où sur le pénis, mais il survient fréquemment sur le gland (extrémité conique du pénis), en particulier au niveau de sa base."

Ce cancer peut être provoqué par une infection sexuellement transmissible, en particulier le papillomavirus humain (HPV) ou l’infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) responsable du SIDA. La non-circoncision, une mauvaise hygiène et le tabagisme peuvent également favoriser l’apparition d’un cancer du pénis. 

Certains symptômes peuvent laisser craindre le développement d’un cancer de la verge. Une excroissance ou une plaie sur le pénis, un écoulement malodorant, des saignements, une éruption cutanée ou une difficulté à rétracter le prépuce sont des signes avant-coureurs du développement d’un potentiel cancer. Si vous observez l’un de ces symptômes, parlez-en le plus rapidement possible à un professionnel de santé. Il saura vous conseiller et vous guider vers une prise en charge adaptée. 

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