Tabac : une nouvelle campagne pour sensibiliser les personnes les plus défavorisées
En 2020, les dernières estimations montrent que le taux de fumeurs augmente en particulier chez les personnes dont les revenus sont les moins élevés, alors qu’il reste stable dans la population générale.
Le tabagisme, marqueur supplémentaire des inégalités sociales. Face à ce constat, Santé publique France lance une nouvelle campagne d’incitation à l’arrêt du tabac à destination des fumeurs et en particulier des personnes les plus défavorisées.
Ainsi, la prévalence du tabagisme pour ce groupe est passée de 30 % en 2019, à 33 % en 2020.
Les inégalités sociales concernant le tabagisme restent ainsi très marquées en 2020, avec 15 points d’écart entre les plus bas et les plus hauts revenus. Communiqué Santé Publique France
Une campagne vidéo
Face caméra, Régine, Elodie, Théo ou encore Bénaïd racontent leur expérience. Ces anciens fumeurs ou fumeurs en cours d’arrêt expliquent pourquoi et quelles stratégies ils ont ou vont utiliser pour arrêter la cigarette. Substituts nicotiniques, accompagnement par un professionnel, recours à un groupe de soutien ou encore utilisation de l’application Tabac info service, chacun d'entre eux partage son vécu.
L’arrêt du tabac a un bénéfice immédiat sur la santé, mais également au niveau financier et en termes de qualité de vie : c’est ce que souligne aussi cette campagne.
Toucher le plus grand nombre de fumeurs
Cette campagne sera largement diffusée à travers différents supports d’information pour toucher le plus grand nombre (vidéos, réseaux sociaux, affiches, opération spéciale en TV/Radio etc…), rapporte Santé publique France.
En plus de ses partenaires institutionnels, l’autorité sanitaire déclare avoir établi un "partenariat avec de nombreux intervenants en capacité de relayer les messages auprès des demandeurs d’emplois, des personnes précaires, des personnes en situation de handicap etc...".
En France, on compte près de 15 millions de fumeurs quotidiens et occasionnels. La consommation de tabac reste la première cause de mortalité évitable en France avec plus de 75 000 décès estimés en 2015.