Tout savoir sur le métier d'audioprothésiste

Casque, enceinte, table de mixage... vous n'êtes pas dans un studio de musique, mais dans un laboratoire d'audioprothèse. Angèle Rayssiguier 24 ans, est audioprothésiste.

"Pour être un bon audioprothésiste, il faut de la patience et aimer les choses minutieuses", assure la jeune femme.

Artisanat, technologie et empathie

Réparer les appareils auditifs est un véritable savoir-faire qui allie artisanat et technologie, car chaque appareil est adapté au patient.

Être à l’écoute des appareils, mais aussi des patients malentendants, est le cœur de métier d’un audioprothésiste. "Pour être un bon audioprothésiste, il faut beaucoup d'empathie. Le handicap auditif peut toucher tout le monde donc on peut avoir des enfants, des adolescents, des adultes. La majorité des patients ont plus de 60 ans et il faut être à l’écoute. On tisse une vraie relation de confiance", précise Angèle Rayssiguier.  

C’est l’un des métiers paramédicaux les plus variés, il faut non seulement maîtriser les connaissances médicales, mais aussi être féru de technologie dernier cris. Ces appareils auditifs sont comme des petits ordinateurs dont il faut maîtriser tous les réglages.

Salarié ou à son compte

Ce métier s’exerce en libéral, soit en tant que salarié, soit à son compte. "Mon conseil pour un jeune collègue est de travailler en équipe" souffle Luis Godinho audioprothésiste et directeur d'Audition-Conseil. "C’est important de faire deux ou trois ans dans un grand laboratoire avec des audioprothésistes expérimentés, pour pouvoir échanger surtout si vous rencontrez un cas jamais vu. Ensuite, vous pouvez vous installer", conseille-t-il.

Il faut trois années d’étude pour obtenir le diplôme d’État d’audioprothésiste. La formation inclut un an de stage. Côté salaire, en début de carrière, un audioprothésiste gagne environ 2 500 euros nets.