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Tout savoir sur le métier d'infirmier de bloc opératoire, ou Ibode

L'infirmier et infirmière de bloc opératoire (Ibode) travaille en étroite collaboration avec les chirurgiens. Sans les Ibode, aucune opération n’est possible. Plongée dans leur quotidien.

Noé Poitevin
Rédigé le , mis à jour le
Infirmier de bloc opératoire : un métier méconnu mais essentiel  —  Le Mag de la Santé - France 5

C'est un ballet de chariots au milieu des rayons. Ce n'est ni un entrepôt, ni une pharmacie, mais bien un hôpital. Aux manettes, Angélique Garnier, 34 ans est infirmière de bloc opératoire - plus couramment appelée Ibode - au groupe hospitalier de la Pitié Salpêtrière.

Comme chaque soir, c’est dans cette réserve de matériel stérile que commence véritablement sa mission à la veille d’une opération.

Pas d'opération sans check-list

"On prépare les interventions pour le lendemain. Sortir tout ce qui est matériel stérile, le champage, les instruments… permet d’anticiper s’il y a un manque et de ne pas être pris au dépourvu le lendemain matin pour opérer les patients", explique Angélique Garnier. Il faut de la rigueur et de l'organisation, l'Ibode ne doit rien oublier. 

Il est 7h30 le lendemain, un passage au vestiaire pour enfiler sa tenue de bloc et la journée peut commencer. La première étape consiste à s’assurer que la salle d’opération est parfaitement fonctionnelle.  

"Le rôle de l’infirmière de bloc est d’être le garant de la sécurité du patient pour qu'il y ait une prise en charge de qualité. C’est comme quand on prend l’avion, il n’y a pas de début de bloc sans avoir fait de check-list", commente Angélique Garnier.

Écoute, empathie et disponibilité

Ce patient vient se faire opérer de la thyroïde. C’est l’infirmière de bloc qui l’accueille.

"C’est déjà un lieu hyper stressant pour le patient, inhabituel, inconnu et c’est là où le relationnel est très, très important. C’est un métier qu’on ne peut pas faire sans être dans l’empathie", assure Angélique Garnier. Après un passage au lavabo avec la désinfection des mains, Angélique est prête. Elle occupe une place cruciale aux côtés du chirurgien. 

Aujourd’hui, elle endosse le rôle d’instrumentiste."L’instrumentiste est tout le temps en action, ça nous permet d’être concentré sur le site opératoire" confie le Pr Fabrice Menegaux, chef du service de chirurgie générale et viscérale au groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière. "On n’a pas besoin de demander des instruments parce que tout arrive au bon moment, et moi je ne fais que regarder ce que je veux voir", poursuit-il.

Un diplôme d'état puis 2 ans de spécialisation

C'est un travail d’équipe qui requiert de la vigilance. Pour devenir IBODE, Angélique a d’abord dû obtenir son diplôme d’État infirmier. 

Sa spécialisation en bloc opératoire s’effectue ensuite en deux ans. Côté salaire, en début de carrière, une Ibode gagne autour de 2 000 euros bruts par mois. 
 

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