Trisomie 21 : pourquoi l'accompagnement des enfants doit démarrer au plus tôt
Pour permettre aux enfants porteurs de trisomie 21 d'être les plus autonomes possible et de bien communiquer, des prises en charge spécifiques sont proposées dès leur plus jeune âge. Reportage.
Ella a 8 ans, elle adore jouer avec ses grands frères et sœurs. Elle est concentrée car la petite fille porteuse d'une trisomie 21 a parfois du mal à comprendre les règles du jeu.
Aujourd'hui en CP, Ella découvre les joies de la lecture. Une activité difficile pour la petite fille mais si elle progresse, c’est grâce à sa mère et à une prise en charge sur mesure.
Un travail multiple
Chaque semaine, Ella se rend dans un centre spécialisé pour suivre des séances d’orthophonie. "Ces enfants ont un retard de langage oral et un retard pour entrer dans le langage écrit. Pour l'âge d'Ella, on a vraiment un travail multiple. On travaille le vocabulaire, l'articulation et toute la sphère bucco-faciale pour pouvoir lire et écrire", explique Marie Marechal, orthophoniste au SESSAD de Bagnolet.
Malgré ses difficultés, la petite fille reste motivée. Elle fait un travail de mémoire, de compréhension, d’articulation, et d’écriture.
Favoriser l'inclusion scolaire
Pour les aider à progresser, les enfants sont pris en charge dès le plus jeune âge. À deux ans et demi, Tosseta connait déjà bien les lieux. Depuis sa naissance, il suit des séances de psychomotricité.
"L'enfant va se développer comme tous les autres mais de manière plus lente. Plus on va proposer des stimulations et des sollicitations à ces enfants, meilleur sera le devenir. L'idée est que ces enfants acquièrent des compétences en termes d'autonomie pour être à l'aise dans l'avenir, dans la vie quotidienne", commente Clémence Trousson, neuropsychologue au SESSAD de Bagnolet.
Ce sont des prises en charge indispensables pour compenser les troubles de ces jeunes trisomiques et leur permettre d’intégrer une scolarité ordinaire.