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Un cycle menstruel trop long ou trop court augmente t-il le risque d'avoir une maladie cardio-vasculaire ?

Un cycle menstruel de moins de 21 jours ou de plus de 35 jours pourrait augmenter le risque d'avoir une maladie cardio-vasculaire. Cette donnée est le résultat d'une étude américaine que nous avons analysée pour vous.

Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
Les maladies cardiovasculaires regroupent toutes les pathologies qui touchent le coeur et le système sanguin  —  Allodocteurs - Newen Digital

Une étude publiée dans le Journal of the American heart association s'est penchée sur la relation entre la longueur du cycle menstruel et le risque de développer une maladie cardio-vasculaire.   

Les femmes avec des cycles courts, de moins de 21 jours, ou longs, de plus de 35 jours, auraient un risque augmenté de 19% de développer une maladie cardio-vasculaire ou un trouble du rythme cardiaque appelé fibrillation atriale.   

Pour  arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi plus de 58 000 femmes pendant 12 ans.      

Une femme sur 5 a un cycle irrégulier

Le cycle menstruel est censé durer entre 22 et 34 jours. Il reflète un fonctionnement du système hormonal. Mais une femme sur 5 a des cycles plus courts, plus longs ou d'une durée variable, ce que les médecins regroupent sous le terme de cycles irréguliers.   

D'autres études ont déjà montré que les cycles irréguliers étaient liés à certains facteurs de risques cardio-vasculaires, comme une hypertension artérielle ou un taux de mauvais cholestérol élevé. Les fluctuations hormonales du cycle menstruel présentent aussi un risque plus élevé d'arythmie et de troubles du rythme.

Devant la fréquence élevée des maladies cardio-vasculaires chez les femmes, il était essentiel d'explorer davantage cette relation.

Cycle court ou long : un risque de 19% plus élevé

Les chercheurs ont travaillé à partir d'une base de données britanniques, UK Biobank : 58 056 femmes, d'un âge moyen de 46 ans, et ne souffrant au départ d'aucune maladie cardio-vasculaire.

Après analyse des résultats, un cycle menstruel de moins 21 jours ou de plus de 35 jours, est associé à un risque de 19% plus élevé de maladies cardio-vasculaires que les femmes ayant un cycle régulier. Ces maladies comprennent l'infarctus, l'angine de poitrine, l'insuffisance cardiaque, l'AVC, etc.

Plus précisément, les cycles courts sont associés à un risque de 29% plus élevé d'affections cardiovasculaires. 

Quant aux cycles longs, leur risque est de 11% plus élevé. A également été constaté un risque plus élevé de fibrillation atriale, un dérèglement du rythme du cœur (38% pour les cycles courts et 30% pour les cycles longs).      

Une étude limitée

Cette étude présente toutefois des limites : l'âge des femmes est de 40 à 69 ans, ce qui signifie que les résultats ne peuvent pas être appliqués aux femmes plus jeunes. 

Les femmes incluses étant très majoritairement caucasiennes, ils ne peuvent pas être généralisés aux femmes asiatiques, africaines ou afro-américaines. De plus, l'impact de la ménopause n'a pas pu être évalué.      

Pourquoi est-ce important ?

Les maladies cardio-vasculaires restent la première cause de décès chez les femmes.

Si ces chiffres peuvent alarmer, ils doivent faire prendre conscience aussi bien aux femmes qu'aux médecins de ce facteur de risque méconnu. L'objectif est double : mieux dépister les maladies cardio-vasculaires en cas de cycle irrégulier et mieux les prévenir.

Agir sur les autres facteurs cardio-vasculaires est donc indispensable pour ne pas démultiplier le risque : arrêter de fumer, pratiquer une activité physique régulière, surveiller le taux de cholestérol et de sucre, ne pas être en surpoids, etc.      

Pourquoi le coeur des femmes est plus à risque aujourd'hui ?  —  Le Magazine de la Santé

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