Un donneur de sperme engendre 550 enfants, une fondation porte plainte

550 enfants pour un même donneur de sperme aux Pays-Bas et à l’étranger. Cet homme néerlandais de 41 ans, qualifié par la presse de "serial donnor", s'appelle Jonathan Jacob Meijer, est musicien et vit au Kenya, d’après The Telegraph.

La fondation néerlandaise Donorkid, qui défend les enfants issus de dons, et une mère, ont annoncé porter plainte contre cet homme le 26 mars dans un communiqué.

Consanguinité et risques psychologiques

Aux Pays-Bas, la limite est de 25 dons ou un don à 12 familles différentes. L’homme a donc surpassé cette limite en dépit des risques sanitaires : consanguinité, inceste et problèmes psychologiques pour les enfants nés de ce don. 

Selon l'avocat Mark de Hek, cité dans le communiqué de la fondation, le comportement de cet homme "est dangereux pour le bien-être mental et la santé des enfants donneurs". Il ajoute : "En privilégiant son désir de reproduction, le donneur agit de manière illégale. En outre, il viole les accords conclus avec les cliniques et les parents désireux de procréer."

Exclu du don de sperme depuis 2017

Selon BFM TV, la Société néerlandaise d'obstétrique et de gynécologie (NVOG) avait déjà exclu cet homme du don de sperme en 2017, lorsqu'il avait été établi que ses dons avaient participé à la naissance de 102 enfants.

Mais depuis, le donneur a fait don de son sperme dans au moins 13 cliniques à l'étranger, sur des plateformes de rencontre en ligne et sur les réseaux sociaux, selon le communiqué de la fondation. Mais selon Ties van der Meer, le président de la fondation Donorkind interrogé par Le Figaro, c’est sur les réseaux sociaux que plusieurs familles "ont découvert qu'elles avaient recours au même homme".

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"Je n'aurais jamais choisi ce donneur"

Le président de l’association continue : "Comme nous sommes une association bien connue aux Pays-Bas qui aident les personnes nées par don de sperme, des mères nous ont contactés et nous les avons aidées à s'organiser".

Eva, mère d’un enfant de cinq ans, témoigne dans le communiqué de la fondation Donorkid. "Si j'avais su qu'il avait déjà engendré plus d'une centaine d'enfants, je n'aurais jamais choisi ce donneur. Quand je pense aux conséquences que cela pourrait avoir pour mon enfant, j'ai un mauvais pressentiment et je suis incertaine quant à son avenir : combien d'enfants y aura-t-il encore ? Lors de conversations avec le donneur, de nombreuses mères ont indiqué qu'il devrait arrêter, mais rien n'y fait. Aller en justice est le seul moyen de protéger mon enfant" justifie-t-elle.