Un homme meurt 48h après son passage aux urgences, une enquête est ouverte
Un homme est décédé moins de 48 heures après s’être rendu aux urgences à Mulhouse pour de fortes douleurs abdominales. Le patient de 38 ans avait demandé à être hospitalisé mais avait été renvoyé chez lui.
Une information judiciaire contre X pour homicide involontaire a été ouverte après la mort d'un homme survenue moins de 48 heures après sa sortie des urgences, a indiqué lundi 20 février à l'AFP le parquet de Mulhouse. Cela fait suite à la plainte déposée par sa famille le jeudi 16 février.
Daniel Perrette, 38 ans, est décédé dans la nuit du 22 au 23 janvier. Selon les premiers résultats de l'autopsie, il est mort des suites d'une déchirure au niveau du duodénum, la partie haute de l'intestin grêle.
Une "probable pancréatite aiguë"
Le 21 janvier, le trentenaire s'est présenté dans la nuit aux urgences du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (GHRMSA) en se plaignant de graves douleurs abdominales. "On lui a donné du Tramadol (un antalgique) et il a été placé sous perfusion à base de morphine", selon une de ses soeurs, Priscilla Bein, qui lui a parlé par téléphone.
"On l'a laissé sortir vers 13h00, alors qu'il demandait
à être hospitalisé, (avec) un courrier à remettre à son médecin traitant, dans
lequel il est écrit qu'il présentait une hyperalgie (une douleur anormalement violente, ndlr- au niveau de l'abdomen et
évoquée l'évolution probable d'une pancréatite aiguë", c'est-à-dire une inflammation du pancréas, a-t-elle dévoilé.
Trois appels aux urgences
Selon elle, son frère, n'allant pas mieux, a appelé trois fois les urgences le samedi 21 janvier et un opérateur lui aurait conseillé de voir son médecin traitant.
Quand une de ses soeurs est venue le chercher le lundi 23 janvier au matin
pour l'accompagner chez le médecin, personne n'a répondu. Les pompiers sont
intervenus et l'ont découvert mort, au pied de son lit.
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"Pourquoi on l’a laissé repartir seul ?"
"Je ne suis pas médecin, mais je ne comprends pas pourquoi on ne lui a pas fait un scanner, une échographie, pourquoi on l'a laissé repartir seul alors qu'il n'allait pas bien et qu'il le disait", s'interroge sa soeur.
En réponse, le GHRMSA avait déclaré dans un communiqué consulté par l'AFP "apporter
tout son soutien à la famille du défunt et se tient à sa disposition pour toute
précision médicale".