Un médecin suspendu pour avoir consulté le statut vaccinal d’Emmanuel Macron
Un médecin du Pas-de-Calais est suspendu pendant deux semaines pour avoir consulté en 2021 le statut vaccinal Covid d’Emmanuel Macron. Il a indiqué ne pas vouloir faire appel et respecte la sanction.
Le Dr Michaël Rochoy, qui officie à Outreau (Pas-de-Calais) avait en 2021 consulté le statut vaccinal Covid d’Emmanuel Macron. Ce lundi 18 septembre, il a été informé de sa sentence : deux semaines de suspension. Le médecin généraliste, qui s’est défendu de toute mauvaise volonté, indique qu’il ne fera pas appel et qu’il respecte sa sanction.
Alerter sur les failles de protection des données
À l’été 2021, en pleine pandémie de Covid, le Dr Rochoy avait consulté à deux reprises le dossier médical du Président Emmanuel Macron, sans divulguer aucune information au public. Il se défend en expliquant qu’il avait voulu alerter sur les failles de protection des données médicales.
Il s’était en effet rendu compte d’une incohérence entre la date de première injection qui avait été communiquée et celle qui était sur la plateforme. Le médecin généraliste aurait agi "par curiosité, pour se rendre compte si c’était possible", et explique avoir à l’époque prévenu l’Élysée de la situation.
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Manquement déontologique
Le médecin a écopé de deux semaines d’interdiction d’exercice, et ne peut donc plus faire de consultations. La décision a été prise par la chambre disciplinaire du conseil de l’Ordre des médecins des Hauts-de-France. La raison invoquée ? "Manquements aux obligations déontologiques", selon le site spécialisé Egora.
Le docteur Rochoy a été prévenu de sa suspension ce lundi 18 septembre au matin, par courrier avec accusé de réception. La suspension aura lieu du 1er au 15 novembre prochain.
"Deux semaines de congés imposés, il y a pire"
"Je suis tranquille avec ce que j’ai fait qui a consisté à regarder le QR code du président quand on connaissait tous son statut vaccinal… J’accepte évidemment la sanction sans faire appel : je n’ai pas envie de traîner ça pendant plusieurs mois ou années", a-t-il déclaré au Parisien le lundi 18 septembre au soir. "Concrètement, je le vis très bien : on ne m’a pas annoncé une maladie grave, mais juste deux semaines de congés imposés, il y a pire".
Il compare ensuite son cas à son confrère marseillais, le Dr Didier Raoult, qui avait obtenu une sanction moins sévère. "Si on compare au blâme de Didier Raoult, j’aurais peut-être dû prôner dans la presse des traitements inefficaces et inutilement dangereux, plutôt que vérifier la faisabilité d’accéder au pass du président de la République, qui avait donné son statut six semaines plus tôt…", déclare-t-il.