Un parti politique thaïlandais propose de légaliser... les sex toys
Faut-il légaliser la vente des sex toys en Thaïlande, où ils sont toujours officiellement interdit ? C'est ce que propose un parti politique, selon lequel cette mesure diminuerait notamment la prostitution et les divorces.
À la traîne dans les sondages, un parti conservateur thaïlandais a décidé de pimenter sa campagne pour les élections générales du mois prochain en proposant de légaliser les jouets sexuels, officiellement interdits dans le pays.
Malgré sa réputation de liberté sexuelle, la Thaïlande, à majorité bouddhiste, reste très conservatrice et les vibromasseurs, godemichés et autres appareils intimes y sont donc illégaux.
En faire commerce est passible d'une peine allant jusqu'à trois ans de prison ou une amende pouvant atteindre 1 800 dollars. Ils sont malgré tout en vente libre sur les étals des marchés des quartiers chauds à Bangkok.
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"Diminution de la prostitution et des crimes sexuels"
Parmi les arguments avancés, en faveur de la légalisation : "Les jouets sexuels pourraient entraîner une diminution de la prostitution, des divorces dus à un déséquilibre de la libido et des crimes liés au sexe", indique Ratchada Thanadirek, membre de la direction du Parti démocrate dans un communiqué publié le 24 avril et relayé par l’AFP.
Mais il y a autre chose : comme les produits circulent aujourd’hui sans être soumis à un quelconque contrôle qualité, certains risquent de subir un court-circuit qui peut avoir pour conséquence l’échauffement des fils ou l’électrocution… Un véritable danger pour la santé lorsqu'il s'agit de sex toys.
Mettre fin aux sex toys "clandestins"
Le Parti démocrate, royaliste, est le plus ancien parti de Thaïlande, à qui il a donné qautre premiers ministres. Mais il a fait un flop lors des élections de 2019 et il est en baisse dans les sondages pour le scrutin du 14 mai.
Bien que les sex toys soient considérés comme "immoraux" dans certains milieux en Thaïlande, beaucoup d'entre eux continuent d'entrer illégalement dans le royaume depuis l'étranger, a déclaré le parti.
C'est pourquoi Ratchada Thanadirek a regretté que le gouvernement manquait une occasion de percevoir des taxes sur les importations.