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Une "épidémie" de surpoids et d'obésité frappe l'Europe, selon l'OMS

L’Organisation mondiale de la santé déplore une “épidémie” de surpoids et d'obésité, responsable de plus de 1,2 million de décès par an en Europe.

La rédaction d'Allo Docteurs avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Une "épidémie" de surpoids et d'obésité en Europe  —  Shutterstock

En Europe, un adulte sur quatre est obèse. Dans un nouveau rapport, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur une une "épidémie" de surpoids et d'obésité, responsable de plus de 1,2 million de décès par an sur le continent. 

"Les taux de surcharge pondérale et d'obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progresser", a déploré dans un communiqué la branche européenne de l'organisation.

À lire aussi : Enfants en surpoids : l’autre conséquence de la crise sanitaire ?

L'obésité responsable de 13 types de cancer

L'ampleur du problème s'est révélée avec force lors de la pandémie de Covid-19, où le surpoids était un facteur de risque.

Mais ce n'est pas tout. "L'augmentation de l'indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires", a aussi souligné le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge.

L'obésité est ainsi la cause d'au moins 13 types de cancer différents et susceptible d'être directement responsable d'au moins 200.000 nouveaux cas de cancer par an, selon l'OMS. "Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir", a prévenu l'organisation.

Une conséquence de la pandémie

Parmi les responsables de la progression du surpoids et de l'obésité : la pandémie de Covid-19. Les restrictions comme la fermeture des écoles et les confinements ont en effet "entraîné une augmentation de l'exposition à certains facteurs de risque qui influencent la probabilité qu'une personne souffre d'obésité ou de surpoids", a souligné M. Kluge.

En résumé, la pandémie est à l'origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dont les effets, durables, doivent être inversés, a plaidé l'OMS.

"Les interventions politiques qui ciblent les déterminants environnementaux et commerciaux d'une mauvaise alimentation (...) sont susceptibles d'être les plus efficaces pour inverser l'épidémie", a-t-elle aussi estimé.

Il convient également selon l'OMS de taxer les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé, limiter la commercialisation d'aliments malsains auprès des enfants et plébisciter les efforts pour encourager l'activité physique tout au long de la vie. 

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