Vaccins : quelle(s) piqûre(s) pour qui cet automne ?
Plusieurs campagnes d’immunisation ou de vaccination sont prévues cet automne pour combattre les différentes épidémies. Au programme : bronchiolite, covid, grippe et papillomavirus. Mais comment s'y retrouver ?
Bronchiolite, Covid-19 et grippe ou encore papillomavirus... L'automne va être marqué par plusieurs campagnes d'immunisation ou de vaccination. Toutes ne sont pas destinées au même public. On fait le point sur le calendrier vaccinal des mois à venir.
Campagne anti-bronchiolite pour les bébés
Pour les nourrissons nés à partir du 15 septembre, une injection unique d’un traitement préventif (non un vaccin), le Beyfortus, sera proposée avant la sortie de la maternité. Les parents des enfants nés depuis février pourront aussi se faire prescrire le traitement, le retirer en pharmacie et le faire injecter par un médecin, une infirmière, une sage-femme. 200 000 doses ont ainsi été commandées.
Avec l'injection d'un anticorps monoclonal (Beyfortus, développé par Sanofi et AstraZeneca), l'objectif est d'apporter aux bébés des moyens de défense immunitaire pour leur première saison d'exposition au virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable des bronchiolites.
En France, la bronchiolite touche chaque hiver près de 30% des nourrissons de moins de deux ans, soit environ 480 000 cas par an. Et 2 à 3% des nourrissons de moins d’un an sont hospitalisés pour bronchiolite sévère. L'épidémie saisonnière de VRS a atteint l'hiver dernier un niveau record depuis plus d'une dizaine d'années avec 35 000 bébés hospitalisés, dont 2 500 en soins critiques.
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Deux vaccins contre le papillomavirus pour les ados
La vaccination généralisée des élèves en classe de 5e contre le papillomavirus, promise en début d'année par le président Emmanuel Macron, débutera cet automne après le recueil du consentement des parents. Deux vaccins sont disponibles : Gardasil 9 (laboratoire MSD) et Cervarix (GSK).
À partir du 2 octobre, cette vaccination s’effectuera dans les collèges publics et privés sous contrat volontaires dans les régions les plus en pointe, comme la Nouvelle-Aquitaine. Une seconde dose sera administrée six mois plus tard, toujours dans leur collège et pendant le temps scolaire. Les injections seront réalisées par des équipes mobiles de soignants extérieurs à l'établissement.
Les papillomavirus humains (acronyme HPV en anglais) sont à l'origine de près de 6 500 nouveaux cas de cancers (utérus, vagin, pénis, gorge...) chaque année en France chez les femmes mais aussi les hommes. La vaccination, qui prévient jusqu'à 90% des infections HPV à l'origine de cancers, est recommandée chez les filles de 11 à 14 ans depuis 2007 et chez les garçons depuis 2021. Mais moins de la moitié des adolescents français sont vaccinés, l'un des taux les plus faibles d'Europe. Avec cette campagne, entièrement prise en charge par la Sécurité sociale, le gouvernement vise 80% de vaccination de cette classe d'âge d'ici à 2030.
Retour de la vaccination anti-covid et anti-grippe
La nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 démarrera le 2 octobre. Initialement prévu le 17, au même moment que la campagne contre la grippe saisonnière (elle bien maintenue à cette date), son lancement a été avancé par le ministre de la Santé, au vu de la reprise de l'épidémie.
Ces deux vaccinations sont recommandées pour les plus à risque (65 ans et plus, femmes enceintes, personnes immunodéprimées ou avec des comorbidités comme des maladies chroniques, résidents d'Ehpad, etc) et les personnes qui les côtoient, comme leurs proches ou les soignants. Les Français hors de ces catégories qui souhaiteraient un rappel anti-Covid pourront également en bénéficier gratuitement.
Côté Covid, seront disponibles "deux vaccins à ARN messager mis au point pendant le printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna ainsi qu'un vaccin aux particules recombinantes, développé par Novavax", a déclaré la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) Brigitte Autran il y a quelques semaines. La vaccination pourra être administrée par un médecin, un infirmier, une sage-femme ou encore en pharmacie, voire sur place en Ehpad. Le délai à respecter après la dernière injection ou infection Covid reste d'au moins six mois.
Outre le Covid et la grippe, les personnes âgées peuvent aussi subir des effets graves du virus responsable de la bronchiolite. C'est pourquoi l'UE a donné son feu vert cet été à un premier vaccin anti-VRS destiné aux seniors, mais la France ne s'est pas encore prononcée.