Variole du singe : les femmes de plus en plus concernées
Pour freiner l’épidémie de variole du singe, l’OMS a conseillé aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes de réduire leur nombre de partenaires. Mais ils ne sont pas les seuls concernés par la flambée de la maladie.
Non, les hommes ne sont pas les seules victimes de l’épidémie de variole du singe. Dans son dernier point de situation publié le 21 juillet, Santé publique France précise que, parmi les 1 567 personnes contaminées par la variole du singe sur le territoire, 7 étaient des adultes de sexe féminin et 2 des enfants.
Au Royaume-Uni également, les contaminations ne concernent pas que les hommes. Ce jeudi 28 juillet, la revue Medscape a partagé les statistiques de contamination à la variole du singe outre-Manche. "Au 20 juillet, environ 0,65 % des cas britanniques dont le sexe est connu concernaient des femmes", précise la revue. "Deux semaines auparavant, ce taux n’était que de 0,4 %."
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Plusieurs femmes hospitalisées
Selon l’agence de sécurité sanitaire britannique (UKHSA), 13 cas de variole du singe en Angleterre ont touché des femmes, et quatre d'entre elles présentaient des manifestations graves qui ont nécessité une hospitalisation.
S’ils représentent l’immense majorité des cas de contaminations à la variole du singe, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ne sont donc pas les seules victimes de l’épidémie."Au fur et à mesure que l'épidémie se poursuit dans le temps, nous verrons probablement davantage d'infections par le monkeypox" en dehors de ce groupe, a déclaré le Dr Denise J. Jamieson, gynécologue-obstétricien de l’Emory University d’Atlanta (États-Unis).
Une première épidémie en 2003
Bien que la variole du singe ait majoritairement été transmise par des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, tous ne s'identifient pas comme homosexuels. Certains peuvent également avoir des partenaires féminines et non-binaires, et leur transmettre la maladie.
Néanmoins, la variole du singe ne se transmet pas uniquement par un rapport sexuel. D'autres voies de contaminations, dites "indirectes", existent. La transmission du virus peut notamment se réaliser par contact prolongé avec des vêtements, des draps ou de la nourriture contaminés par une personne malade.
La revue rappelle qu’en 2003, une épidémie de variole du singe s'est déclarée dans plusieurs États des États-Unis avec à l’origine des chiens de prairie de compagnie, notamment dans des garderies et des écoles. Lors de ce précédent épisode de contamination, 55 % des 71 cas sont survenus chez des patientes.