Variole du singe : "Nous détectons chaque jour davantage de cas"
Le nombre de cas de variole du singe augmente en Europe et au Royaume-Uni. Et la situation ne devrait pas s'arranger car les rassemblements estivaux pourraient profiter au virus.
"Nous détectons chaque jour davantage de cas." Et cela devrait se poursuivre dans les prochaines semaines. C’est ce qu’a déclaré Susan Hopkins, la responsable médicale de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), à propos de la variole du singe.
La semaine du 16 mai, le Royaume-Uni avait ainsi recensé 20 malades et chaque jour, de nouveaux cas de variole du singe sont enregistrés.
Davantage de transmission en été ?
Le gouvernement britannique a déclaré prendre ce sujet "très au sérieux" et recommande aux cas contact de s'auto isoler pendant trois semaines et d'éviter tout contact avec des personnes immunodéprimées, des femmes enceintes et des enfants de moins de 12 ans.
Mais le Royaume-Uni n’est pas une exception. Au moins huit pays européens ont recensé des cas de variole du singe sur leur territoire. C’est le cas de la France, qui a enregistré son premier cas en région parisienne le 19 mai.
Pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de cas pourrait aussi s’accélérer en Europe, à la faveur de l’été. "Alors que nous entrons dans la saison estivale (...) avec des rassemblements, des festivals et des soirées, je crains que la transmission s'accélère", a ainsi affirmé le directeur de l'OMS pour l'Europe, Hans Kluge.
Guérison spontanée
Les symptômes de la variole du singe recouvrent fièvre, mal de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons et fatigue. Des éruptions cutanées peuvent survenir, souvent sur le visage, et se répandre à d'autres parties du corps dont les parties génitales, avant de passer par différentes phases, de former une croûte et de tomber.
Il n'existe pas de traitement pour la variole du singe, qui se transmet par contact avec une personne atteinte ou ses liquides organiques, dont la salive. Il n'existe pas non plus de vaccin contre la variole du singe, mais un vaccin contre la variole peut être utilisé pour protéger les cas contact.
L’UKHSA se veut néanmoins rassurante sur deux points. Tout d'abord, "jusqu’à présent", la "grande majorité" des malades souffrent de formes légères et "guérissent d’eux-mêmes". Et le second est que le virus en cause ne se transmet "pas facilement" entre personnes et que le risque pour la population semble donc "faible".