Variole du singe : qui est concerné par le vaccin antivariolique ?
Alors que les cas de variole du singe continuent d’augmenter en Europe, les autorités sanitaires françaises recommandent de vacciner les cas contact des malades avec un vaccin antivariolique.
Vacciner les cas contact à risque. C’est la recommandation prononcé le 24 mai par la Haute Autorité de Santé (HAS) face à la circulation du virus de la variole du singe, ou Monkeypox, dans plusieurs pays dont la France.
À ce jour, il n’existe pas de vaccin spécifique contre la variole du singe. Mais le vaccin contre le virus de la variole, maladie disparue il y a une quarantaine d’années, permet de réduire le risque d’apparition de la maladie en cas d’exposition au virus s’il est administré rapidement.
En France, la HAS préconise l’utilisation du vaccin antivariolique dit de troisième génération, mieux toléré que les vaccins de première et deuxième générations. Ce vaccin vivant non réplicatif, c’est-à-dire ne se multipliant pas dans l’organisme, est autorisé en Europe depuis juillet 2013 contre le virus de la variole. Il est commercialisé par le laboratoire Bavarian Nordic sous le nom Imvanex.
La vaccination : pour qui ?
La vaccination concerne "les adultes contacts à risque élevé de variole du singe" après exposition à un cas confirmé, précise la HAS.
Cela inclut les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle, mais aussi toute personne ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau ou les fluides biologiques d’un cas probable ou confirmé, et toute personne ayant eu un contact non protégé à moins de deux mètres pendant trois heures avec un cas probable ou protégé (proche, voisin de transport, voisin de bureau par exemple), selon les critères de Santé publique France.
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Quel schéma vaccinal ?
La HAS recommande une stratégie de vaccination dite "réactive". Le vaccin doit idéalement être administré dans les quatre jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard, avec un schéma à deux doses espacées de 28 jours. Trois doses sont préconisées pour les personnes immunodéprimées.
Cette stratégie réactive est également recommandée dans les autres pays européens, aux États-Unis et en Afrique. Sur le continent africain, où la variole du singe est endémique, les autorités sanitaires rappellent que les personnes déjà vaccinées contre la variole classique sont plus souvent protégées contre le Monkeypox.
Des stocks de vaccins suffisants
Au 25 mai, la France compte cinq cas "avérés" de variole du singe, a indiqué la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon. Elle a aussitôt précisé que le pays disposait des stocks nécessaires pour vacciner les cas contact.