Variole du singe : vers une nouvelle pandémie ?
Plusieurs dizaines de cas suspects ou confirmés de variole du singe ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord depuis le début du mois de mai. Faut-il s'inquiéter ? Le Dr Jimmy Mohammed fait le point.
La variole est-elle de retour en Europe ? Ces dernières semaines, une quarantaine de cas de variole du singe ont été signalés au Portugal, en Espagne ou au Royaume-Uni. Cette maladie, extrêmement rare en Europe, inquiète les autorités sanitaires du continent.
La variole est une famille de virus, dans laquelle on retrouve notamment la variole humaine classique. Celle-ci a fait des millions de morts à travers le monde, jusqu'à son éradication en 1980, grâce à une campagne de vaccination massive.
À lire aussi : Avant le Covid, deux siècles de défiance vaccinale
Éruptions cutanées sur tout le corps
Tout comme la variole humaine, très contagieuse, les varioles animales circulent rapidement entre les animaux. Occasionnellement, ces maladies infectieuses peuvent se transmettre de l’animal à l’homme, par des morsures ou des contacts avec des liquides animaux (salive, urine, etc.).
Les symptômes des personnes contaminées sont variés. Elles peuvent présenter une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, un mal de dos, des ganglions lymphatiques enflés, des frissons et de la fatigue. Des éruptions cutanées peuvent également apparaître sur le visage, et se répandre sur d’autres parties du corps, dont les parties génitales.
Aucun traitement à ce jour
La variole du singe se transmet par contact prolongé avec une personne atteinte ou avec ses liquides organiques, dont la salive. Pour le moment, il n'existe pas de traitement.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie se guérit d'elle-même dans la grande majorité des cas. Le taux de létalité de la variole du singe ne dépasse pas les 10%, précise l'OMS. La maladie peut néanmoins se révéler particulièrement mortelle pour les jeunes enfants, susceptibles de développer des formes graves.