VIH : Les rangs de la police désormais ouverts aux personnes séropositives
Depuis fin novembre, les personnes vivant avec le VIH peuvent intégrer la police nationale. Jusqu'ici, un arrêté classait comme inaptes toutes les personnes séropositives.
La fin d'une discrimination. Les personnes vivant avec le VIH, le virus responsable du sida, peuvent depuis fin novembre 2022 intégrer la police nationale. Cela fait suite à l'abrogation par le gouvernement d'un arrêté les discriminant à l'embauche, a appris l'AFP mardi 13 décembre auprès d'un avocat d'associations LGBT et de lutte contre la maladie.
Victoire pour les associations LGBT
"Victoire pour les associations LGBT : les personnes vivant avec le VIH pourront désormais servir dans la police nationale, sans discrimination liée à leur état de santé", écrit dans son communiqué Maître Etienne Deshoulières, qui avait porté un recours devant le Conseil d'Etat en décembre 2020 au nom de sept organisations.
"Après avoir contesté les arguments des associations sur le fond, le ministère de l'Intérieur a finalement changé de position, en abrogeant l'arrêté à l'origine de la discrimination dénoncée", se félicite l'avocat.
Fin du "Sigycop"
Dans un décret "relatif aux conditions de santé particulières exigées pour l'exercice des fonctions relevant des corps de fonctionnaires actifs des services de la police nationale", publié au Journal officiel le 25 novembre, le gouvernement a ainsi mis fin au "Sigycop", un dispositif d'évaluation de l'aptitude physique des futurs policiers.
Appliquée strictement, cette évaluation basée sur une cotation de 1 à 6 "classait comme inaptes les personnes vivant avec le VIH, qui étaient de ce fait exclues de la police nationale", souligne Me Deshoulières.
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Ni pompiers, ni gendarmes, ni militaires
Néanmoins, cette abrogation ne concerne pour l'instant ni les gendarmes, ni les pompiers. Mais l'avocat anticipe que cela pourrait être fait "dans les prochains jours afin de s'aligner globalement sur la nouvelle règlementation applicable aux policiers".
Du côté des militaires, le ministère des Armées a refusé en avril dernier de modifier le dispositif du "Sigycop" également en vigueur pour intégrer ses rangs, dans un courrier au Conseil d'Etat consulté par l'AFP.