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Voici les régions de France où l’on bouge le moins (et le plus)

Les Français ne font toujours pas assez d'activité physique. Mais certaines régions sont pires que d'autres, selon Santé publique Frrance.

Alexis Llanos avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Tous nos conseils pour pratiquer une activité physique  —  Allo Docteurs - Newen Digital

Ce sont deux faces d'une même médaille : le manque d'activité physique et la sédentarité. Tous deux sont des facteurs de risque distincts de nombreuses maladies cardiovasculaires, métaboliques, ou encore de cancers. Une certaine dose d’activité physique, en durée et en intensité est nécessaire pour compenser les effets délétères d’une sédentarité élevée.

Or, en métropole, moins de trois quarts des hommes (72,9 %) et un peu plus de la moitié des femmes (59,3 %) de 18 à 85 ans atteignaient en 2021 les recommandations d'activité de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), indique une étude diffusée ce mardi 11 juin par Santé publique France. Des chiffres qui varient selon divers facteurs, comme la répartition régionale, le sexe ou le niveau d'étude.

150 minutes d'activité modérée par semaine

Il est recommandé d’effectuer chaque semaine au moins 150 à 300 minutes d'activité physique d'intensité modérée, ou au moins 75 à 150 minutes d’activité physique d'intensité soutenue, ou bien une combinaison équivalente des deux. Le renforcement musculaire est aussi préconisé au moins deux fois par semaine. Un deuxième objectif atteint par moins d'un tiers des hommes dans l'Hexagone (31,1 %) et moins d'un quart des femmes (20,2 %), selon l'étude.

Côté sédentarité, plus d’un adulte sur cinq de l'Hexagone a déclaré passer plus de sept heures par jour assis et 39 % passent plus de trois heures quotidiennes devant un écran pour ses seuls loisirs, notent les chercheurs. Seul bon point : plus de neuf adultes sur dix ont dit se lever au moins toutes les deux heures en cas de position assise prolongée. De récents travaux ont cependant montré les bienfaits de ruptures de sédentarité plus fréquentes, notamment dès 20 minutes d’inactivité.  

La Bretagne et l'Occitanie, meilleures élèves

Pour l'activité physique, la Bretagne et l'Occitanie se distinguent par une fréquence significativement supérieure au niveau national, l’Île-de-France et le Nord-Est de l’Hexagone bien inférieure. "Favoriser les modes de vie actifs dans les agglomérations, rendre l'environnement attractif et dynamique notamment pour les jeunes, créer des alternatives au travail sédentaire prolongé sont autant de moyens de lutter contre le manque d’activité physique et la sédentarité croissante", avancent les auteurs de l'étude.

Et si la promotion de l’activité physique et sportive comme "grande cause nationale" en 2024, année des Jeux olympiques et paralympiques, devait "contribuer à impulser de nombreuses initiatives", les auteurs de l'étude préviennent que "tout l’enjeu sera d’inclure l’ensemble des territoires et de la population, et de faire perdurer cet élan dans le temps".

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Le genre, l'âge et le niveau d'étude jouent aussi un rôle

La répartition géographique des individus n’est pas le seul facteur qui influence le temps d’activité physique. Malgré la promotion croissante du sport-santé, l’absence d’évolution favorable, notamment chez les femmes, "suggère de penser la prévention d’un mode de vie actif de manière plus systémique (...) au-delà des seules actions destinées à modifier les comportements individuels", jugent les auteurs de l'étude. Globalement, 8,6 % des hommes et 9,9 % des femmes cumulent une activité physique insuffisante et une sédentarité élevée. "Il est donc impératif d’inverser la tendance", exhortent les auteurs de l'étude.

Chez les hommes comme chez les femmes, l'âge pèse aussi sur les niveaux d'activité physique et de sédentarité. Un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat est aussi associé à une moindre atteinte des recommandations. Pour les hommes, la situation professionnelle joue, avec par exemple moins d'activité physique en cas de chômage. Du côté des femmes, c'est la vie en couple avec des enfants qui réduit la probabilité d’atteindre les recommandations. 

Aimer bouger : ça s'apprend !  —  Le Magazine de la Santé - France 5

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