Voici pourquoi conduite et médicaments ne font pas bon ménage
La Sécurité routière lance une campagne de sensibilisation pour prévenir les risques liés à la conduite sous médicaments. En France, un tiers d’entre eux peuvent affecter la capacité à conduire, en entraînant une somnolence par exemple.
Face aux plus de 3 % des accidents de la route attribuables aux médicaments, la Sécurité routière a choisi la prévention. Une nouvelle campagne autour du "risque routier lié à certaines pathologies ou à la prise de médicaments" a été lancée le 30 octobre pour tenter de faire baisser ce chiffre.
Car, si la vitesse, l’alcool et les drogues sont les principales causes d’accidents en France, la prise de médicament reste également un facteur de risque. Au total, un tiers des médicaments disponibles en pharmacie peuvent affecter la capacité de conduire. Parmi eux, un sur cinquante sont considérés comme incompatibles avec la conduite.
Quels sont les médicaments concernés ?
Un risque qui concerne aussi bien des molécules délivrées sur ordonnance que disponibles en vente libre. Yorick Berger, pharmacien, dresse une liste non exhaustive des médicaments les plus à risque. Sont particulièrement concernés "les médicaments qui ont une action sur le système nerveux central, autrement dit les antidouleurs les plus puissants, comme le tramadol, mais aussi les benzodiazépines ou certains antidépresseurs".
D’autres médicaments, auxquels on ne pense pas forcément, comme les collyres, peuvent également provoquer un effet de somnolence. Pour reconnaître les traitements à risque, il suffit de regarder la boîte de médicaments. Trois pictogrammes peuvent y apparaître, représentant trois niveaux de risque pour la conduite.
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Les trois niveaux de risque
Le premier niveau, le jaune, ne pose pas de souci pour conduire mais nécessite de la vigilance de la part du conducteur.
Le deuxième niveau, orange, incite à ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé. Quant au troisième niveau, le rouge : interdiction de conduire. Il est impératif de demander l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien afin de pouvoir reprendre la route.
Après la prise de ces médicaments, un délai de "six heures avant de reprendre le volant" est à respecter, souligne Yorick Berger. Pensez à en parler avec le pharmacien, si vous avez acheté un médicament sans ordonnance ou avec votre médecin, s’il vous l’a prescrit.
Attention aussi à certaines maladies
Cette campagne est aussi l’occasion de rappeler que certaines maladies peuvent également avoir un impact sur la conduite. Le diabète, par exemple, avec le risque d’avoir un malaise hypoglycémique au volant.
Ou encore les pathologies cardiovasculaires, qui pourraient donner lieu à un malaise. Mais aussi les troubles de la vision, de l’audition, ou encore les pathologies neurologiques. Dans tous les cas, si vous êtes conducteur ou conductrice, parlez-en à votre médecin : ce sera l’occasion de faire un point.